Addict à la nourriture : comment m’en sortir ?

T’est-il déjà arrivé de penser : « je suis addict à la nourriture » ? Si tu grignotes sans cesse, que tu as du mal à t’arrêter de manger ou encore que tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, sache que tu n’es pas seule.

Depuis que j’exerce en tant que coach en alimentation émotionnelle, j’ai déjà accompagné des centaines de femmes qui souffrent de leur relation dysfonctionnelle à la nourriture. D’ailleurs, j’ai moi-même été une mangeuse compulsive pendant près de 15 ans, alternant entre périodes de restriction sévère et périodes d'hyperphagie incontrôlable. Et ce ne sont certainement pas les régimes que je m’imposais qui m’ont permis de m’en sortir… Car quand la nourriture devient un refuge, une consolation et un plaisir coupable dont on ne peut se défaire, c'est qu'il y a un problème beaucoup plus profond.

Alors, peut-on vraiment parler de dépendance à la nourriture ? Quelles sont les causes profondes de ce comportement alimentaire ? Et surtout, comment vaincre une addiction à la nourriture ? C’est ce que je te propose de découvrir dans cet article, avec une approche qui va à contre-courant de ce que tu as probablement entendu jusqu’ici, mais qui s’avère extrêmement libératrice.

Je suis addict à la nourriture : que faire ?

Ça veut dire quoi être addict à la nourriture ?

Être addict à la bouffe, ce n’est pas simplement aimer manger. On parle d’une véritable perte de contrôle vis-à-vis de la nourriture, comme si ton cerveau était en mode « pilote automatique » et que tu ne pouvais pas lutter contre l’envie de tout dévorer.

Quand tu es accro à la nourriture, tu vas ressentir un besoin irrépressible de manger certains aliments, même quand tu n'as pas faim. Et le pire, c’est que tu sais pertinemment que ce n'est pas bon pour toi, mais tu ne peux pas t'en empêcher. Généralement, tu choisis d’ailleurs des aliments gras, sucrés, salés et ultra-transformés parce qu’ils ont cette capacité à activer le circuit de récompense du cerveau. Cela va libérer de la dopamine, l’hormone du plaisir immédiat.

Quelques exemples de situations qui laissent penser que tu es addict à la nourriture :

  • Tu penses constamment à la bouffe, pas seulement aux heures des repas. Tu planifies déjà ta prochaine prise alimentaire alors que tu viens à peine de finir de manger.

  • Tu vas te cacher pour manger à l’abri des regards, honteuse de ton comportement compulsif. Combien de fois as-tu attendu que tout le monde soit parti ou couché pour engloutir tout un paquet de gâteaux, ou bien mangé rapidement dans ta voiture avant de rentrer à la maison pour dîner avec tout le monde comme si de rien n’était ?

  • Dès qu'une émotion te submerge (le stress, la tristesse, la colère ou encore l’ennui), ton premier réflexe est d'ouvrir le frigo ou le placard.

  • Tu as des « aliments doudous » que tu ne peux pas avoir chez toi sans les dévorer en entier pour combler la solitude, le manque d’affection, etc. Au fond, tu sais très bien que si tu achètes ce paquet de chips, il ne passera pas la soirée…

  • Tu vas manger sans pouvoir t’arrêter, même si ton ventre commence à tirailler ou que tu ressens un inconfort au niveau de l’estomac. Tu n’éprouves même plus de sensation de satiété.

Même si tu ne vas pas aller jusqu’à te qualifier de « junkie » ou de « food addict », il n’en reste pas moins que ces comportements témoignent d’une relation toxique à la nourriture.

Peut-on vraiment parler d’addiction à la nourriture ?

D’un point de vue extérieur, ça peut sembler exagéré de comparer la nourriture à une drogue. D’ailleurs, tes proches ou ton entourage t’ont peut-être déjà fait des réflexions sur ta « prétendue addiction à la bouffe », avançant qu’il s’agit plutôt d’un manque de motivation ou de discipline.

La recherche scientifique s’est intéressée de près à cette notion de dépendance alimentaire :

Pour autant, l’addiction à la nourriture n’est pas reconnue en tant que trouble par le DSM-V (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux), l’ouvrage de référence en matière d’addiction. De plus, certaines des études réalisées sur une possible dépendance alimentaire sont controversées, la validité de leur protocole étant remise en cause.

💡 Ce que l’on appelle communément une addiction alimentaire s’apparente en fait un comportement compulsif face à la nourriture. Parfois, on la confond d’ailleurs avec des troubles du comportement alimentaire (TCA) tels que la boulimie ou l’hyperphagie.

La dépendance à la nourriture existe-t-elle vraiment ?

Quelles sont les causes de la dépendance alimentaire ?

Réduire l'addiction à la nourriture à une simple histoire de neurobiologie serait passer à côté de l'essentiel. Soyons honnêtes : même si elle te procure un plaisir immédiat, tu ne te jettes pas uniquement sur la nourriture parce que ton cerveau réclame sa dose de dopamine.

Tu connais sûrement l’expression « manger ses émotions » ? Eh bien, c'est littéralement ce que tu fais : faute de savoir comment gérer ce que tu ressens, tu étouffes tes émotions sous des montagnes de nourriture réconfortante. Le problème, c’est que les émotions ne disparaissent pas comme par magie une fois que tu as fini de manger ! Elles sont toujours là, attendant d'être vraiment écoutées et comprises.

Au-delà des causes physiologiques, il faut donc prendre en compte les facteurs psychologiques, émotionnels et sociaux des compulsions.

Voici les principales causes d’addiction à la nourriture que j'ai pu identifier au cours de toutes ces années à accompagner des mangeuses compulsives :

  • Des besoins non satisfaits (sécurité, reconnaissance, tendresse, affection, etc.). La nourriture tente de combler ces manques, sans jamais y parvenir.

  • Des blessures émotionnelles (l'abus, la négligence, l’abandon ou encore le rejet) liées à une expérience douloureuse ou à un traumatisme. Qu'il s'agisse d'événements majeurs ou de micro-traumatismes répétés, ces blessures non guéries peuvent te pousser à chercher du réconfort dans des « aliments doudous ».

  • La difficulté à accueillir des émotions trop intenses quand on est hypersensible. L’hypersensibilité joue en effet sur tes compulsions, les émotions étant parfois trop fortes et trop nombreuses. Manger procure un réconfort face à ce trop-plein émotionnel.

  • Les injonctions nutritionnelles et les croyances alimentaires (« Je dois absolument finir mon assiette », « C'est du gâchis de jeter » ou encore « Cet aliment est mauvais, il va me faire grossir ou me rendre malade »). Souvent héritées de l'enfance, ces pensées vont générer de l’anxiété permanente et saboter ta relation à la nourriture.

  • Le besoin de contrôle et les régimes à répétition. Parfois, l’alimentation devient le seul domaine où tu as l'impression de pouvoir exercer un contrôle dans ta vie. Or, les restrictions que tu t'imposes créent une obsession alimentaire et amplifient les compulsions.

Que tu te définisses comme une obsédée de la bouffe, une accro à la nourriture ou une mangeuse émotionnelle, finalement, le problème reste le même : tu continueras de souffrir de tes compulsions tant que tu n’auras pas mis le doigt sur les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger.

Dépendance à la nourriture : comment s'en sortir ?

Comme tu l’as sans doute compris, derrière chaque addict à la nourriture se cache une histoire, une blessure ou un besoin émotionnel non satisfait. Tant que tu ignores ces causes profondes, il te sera difficile de vaincre ton obsession alimentaire et de retrouver une relation plus apaisée avec la bouffe.

Pour sortir de ta dépendance à la nourriture, je t’encourage à explorer ce qui se joue vraiment sous la surface :

  • Identifie et remets en question les croyances alimentaires qui gâchent ta relation à la nourriture. D’où viennent ces croyances ? Qui te les a transmises ? Sur quoi se fondent-elles ?

  • Déconstruis les narratifs toxiques que tu as entendus quand tu étais enfant. Tu ne le réalises peut-être pas encore, mais ce sont eux qui dirigent aujourd'hui ton comportement alimentaire, tes choix, tes décisions, tes peurs et tes angoisses. Cette exploration peut faire remonter des souvenirs douloureux, mais c'est aussi incroyablement libérateur.

  • Autorise-toi à lâcher prise sur tes ressentis au niveau émotionnel. La prochaine fois que tu sens l'envie de te jeter sur la nourriture, pose-toi ces questions : que suis-je en train de ressentir exactement, ou plutôt, qu’est-ce que je cherche à NE PAS ressentir ? Qu'est-ce qui a déclenché cette émotion en moi ? De quoi ai-je vraiment besoin en ce moment ?

  • Trouve d'autres sources de plaisir dans ta vie. Il est temps d'explorer d'autres façons de prendre soin de toi et de te faire du bien. Ça peut être aussi simple que de prendre un bon bain chaud, faire une promenade dans la nature, danser sur ta musique préférée, appeler une amie pour papoter, ou encore tester une nouvelle activité créative.

  • Reconnecte-toi à ton corps et à tes sensations alimentaires. Des années de régimes, de restrictions et de privations ont probablement brouillé tes signaux naturels de faim et de satiété. Il va donc falloir réapprendre à reconnaître ces sensations pour savourer les aliments en pleine conscience, sans excès ni culpabilité.

Vaincre l’addiction à la nourriture

Besoin d’aide pour vaincre ton addiction à la nourriture ?

Tu te sens prête à regarder en face ce qui se joue vraiment dans les moments où tu perds le contrôle face à la nourriture ?

Pour que tu n’aies pas à faire ce chemin seule, j’ai créé « Déjeuner en Paix », un coaching intensif de 3 mois pour t’aider à te libérer de l’alimentation émotionnelle compulsive. Depuis la première édition de ce programme en mars 2020, j’ai déjà aidé plus de 500 femmes à ne plus être prisonnières de la bouffe.

En rejoignant Déjeuner en Paix, tu vas :

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Je veux vaincre mon addiction à la nourriture

Cet article de blog est un contenu pédagogique qui ne vise pas à diagnostiquer, traiter ou remplacer un suivi médical ou thérapeutique. Il ne constitue pas un avis médical ou nutritionnel. Si tu souffres de troubles physiques, mentaux ou alimentaires graves, il est essentiel de consulter un professionnel de santé.

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