La peur du manque : d’où ça vient et comment en sortir ?
Tu es obsédée par l’idée de ne jamais en « avoir assez », au point de toujours faire des réserves « au cas où » ? Tu as déjà eu le sentiment que si tu ne prenais pas un truc tout de suite, il n’y en aurait plus pour toi plus tard ? Tu as du mal à profiter de l’instant présent, par crainte de perdre tout ce que tu as, voire de finir sous un pont ?
Ces signes sont révélateurs d’une peur de manquer profondément ancrée en toi. Elle se manifeste sans doute dans ta façon de gérer l'argent, de réclamer de l'attention, de chercher de l'amour ou de la reconnaissance, mais aussi dans ta relation à l’alimentation. Et tant que tu ne comprendras pas d'où vient cette peur irrationnelle du manque et comment elle influence ton comportement, tu resteras coincée dans ce cycle infernal de compulsions, de prise de poids et de culpabilité qui te fait tant souffrir.
Dans cet article, je vais t'expliquer ce qu'est vraiment la peur du manque, d'où elle vient et surtout comment elle impacte négativement ta relation à la nourriture et t'empêche de perdre du poids. Je vais aussi te donner des pistes concrètes pour enfin sortir de cette peur qui te bouffe la vie, pour que tu plantes les graines d’une nouvelle vie. Celle d’une femme libre, bien dans son corps, dans sa tête et dans son assiette.
Qu’est-ce que la peur du manque et comment elle se manifeste ?
La peur du manque (ou angoisse du manque), c’est ce sentiment permanent que tu n'auras jamais assez. Jamais assez de nourriture, d'argent, d'amour, d’attention, de sécurité, de liens ou de reconnaissance par exemple.
Cette peur te fait percevoir le monde comme un endroit où les ressources sont limitées. Tu es convaincue que l'avenir est incertain, que la vie est semée d’embûches et de dangers. Tu fonctionnes avec l'idée qu'il faut amasser, stocker, prendre avant qu'il ne soit trop tard, avant que quelqu'un d'autre ne te pique ta part. Comme si une petite voix intérieure te répétait en boucle « Et si demain, il n'y en avait plus ? Et si tu perdais tout ce que tu as ? ».
🍽️ En ce qui concerne la peur du manque de nourriture, celle-ci se peut se manifester de différentes façons au quotidien :
Tu manges vite, beaucoup, comme si c'était ton dernier repas.
Tu finis ton assiette même quand tu n'as plus faim, pour « ne pas gâcher ».
Tu te ressers systématiquement, parce que « tant qu’il y en a, autant en profiter ».
Tu fais des stocks de nourriture. Tu achètes de grandes quantités « parce qu’on ne sait jamais ». Tu as toujours peur de passer à côté d'une bonne promo, d'une bonne occasion. Ce qui te rassure, ce sont les frigos pleins et les placards qui débordent.
Tu caches de la nourriture dans ta chambre, dans ta voiture ou dans ton bureau « au cas où ».
Tu ne peux pas passer devant une boulangerie ou une supérette sans acheter quelque chose, même si tu n'as pas faim.
D’où vient la peur de manquer ?
La peur de manquer est irrationnelle. Tu peux avoir un frigo bien rempli, mais continuer à angoisser à l'idée de manquer de nourriture. Tu peux avoir un compte en banque bien garni, mais paniquer à l'idée de dépenser 20 euros pour quelque chose qui te fait plaisir. Tu peux être entourée de gens qui t'aiment et avoir quand même l'impression que personne ne sera là pour toi quand tu en auras vraiment besoin.
Mais même si cette peur te paraît infondée, elle n’est pas du tout là par hasard.
D’après ce que j’ai pu observer en accompagnement, il y a deux grandes causes possibles à la peur du manque :
Tu as toi-même vécu une expérience de manque dans ton enfance. Peut-être que tes besoins essentiels (se nourrir, s’habiller ou encore s’instruire) étaient difficilement couverts, que ta famille avait peu de revenus, que tes parents avaient du mal à joindre les deux bouts. Que tu aies grandi en France ou dans un autre pays, peut-être aussi qu’il y avait des restrictions, un contexte de rationnement.
Ta famille ne manquait pas d'argent ou de nourriture, tes besoins fondamentaux étaient couverts et tu avais tout ce qu'il fallait, MAIS tu as grandi avec la peur de manquer à travers des messages anxiogènes du type « Fais attention, on ne sait jamais », « Il ne faut surtout pas gaspiller » ou encore « L’argent ne pousse pas sur les arbres ». Tu te dis sans doute que tu n’as pas le droit de te plaindre, que d'autres ont vécu bien pire que toi. Sauf que la peur du manque se transmet aussi par les liens intergénérationnels et les croyances familiales.
À l’origine, il s’agit donc soit d’une expérience vécue, soit d’une expérience transmise. Dans l’un ou l’autre de ces cas, ton angoisse du manque est une réponse logique et adaptée de ton cerveau pour te protéger face à des circonstances perçues comme menaçantes.
Dès qu'une situation te rappelle de près ou de loin cette idée ou cette sensation de manque, même inconsciemment, ton alarme intérieure se déclenche. Tu te retrouves à stresser, à accumuler et à surconsommer, sans même comprendre pourquoi.
Quelles sont les conséquences de cette angoisse du manque sur ta vie d’adulte ?
Ta peur du manque t’accompagne dans ta vie d’adulte, façonne ton identité, oriente tes pensées et influence ton comportement au quotidien :
Tu deviens la gentille fille, la bonne élève, la petite fille modèle. Généralement, tu ne fais pas de crises d'adolescence, pas de vagues. Tu travailles bien à l'école, tu fais de bonnes études, tu décroches un bon boulot avec un bon salaire, tu es serviable, tu es quelqu'un sur qui on peut compter. Tu ne veux surtout pas être une charge pour les autres.
Tu es énormément dans le contrôle. Tu comptes tout, tu t’interdis certaines choses, tu te fixes des règles hyper strictes.
Tu as peur d'échouer, de décevoir, de ne pas être à la hauteur.
Tu imagines toujours le pire. Tu ne peux pas profiter d'un moment agréable sans penser à ce qui pourrait mal tourner après.
Tu développes une approche transactionnelle de la vie (« Si je fais ce qu'il faut et que je travaille dur, je serai récompensée et en sécurité »). Et si on fait quelque chose pour toi, tu dois le rendre au centuple.
Tu as du mal à te réjouir pour les autres, car tu es persuadée que la vie, c'est comme un gros gâteau. Les parts que les autres reçoivent, ce sont des parts que tu n'auras pas.
Tu développes une relation ambivalente de haine-amour avec la richesse, l'argent et les gens riches. Une partie de toi veut gagner plus pour se sentir en sécurité, mais une autre partie de toi a intégré que l'argent était synonyme d’injustice, de conflits et de jalousies.
Tu t’attaches aux choses, aux personnes, et aux restes de nourriture de façon maladive.
Quel lien entre peur du manque, nourriture et prise de poids ?
Outre les conséquences que je viens de t’énumérer, il y a également un impact négatif sur ta relation à la nourriture et sur ton poids.
En effet, en tant que mangeuse émotionnelle, la peur du manque peut constituer un facteur déclencheur des compulsions, te poussant à te jeter sur la bouffe et à trop manger :
Tu manges pour te remplir, combler un vide intérieur et te rassurer, même si tu n’as pas faim.
Tu manges par anticipation, sans tenir compte de tes besoins réels, par crainte de manquer et d'avoir faim plus tard.
Tu te forces parfois à finir ton assiette ou à consommer toutes les denrées (même périmées) que tu as stockées chez toi, parce que tu n’aimes pas jeter de la nourriture.
Tu n'arrives pas à te contrôler au resto ou devant un buffet. L’idée de ne pas profiter de toute cette abondance de nourriture t’est trop insupportable. Tu es incapable d'éviter la bouchée de trop, comme si tu renonçais pour toujours à ce à quoi on te donne exceptionnellement accès.
Au final, à cause de la peur du manque, tu alternes entre privations pour te donner une impression de contrôle, et excès pour relâcher la pression ou par esprit de rébellion afin de saboter tes efforts. Tu es soit dans la restriction, soit dans la compulsion.
💡 En plus des mécanismes émotionnels et psychologiques, il y a les considérations physiologiques : à force d’avoir tout le temps peur de manquer, ton corps s’empêche de se délester de ses précieuses réserves de graisses, comme s’il était en mode survie. Il ne fait pas la différence entre le fait de mourir de faim et la peur irrationnelle de mourir de faim, ce qui entrave tes efforts de perte de poids. Pour plus d’informations à ce sujet, je t’invite à écouter mon épisode de podcast « Kilos protection : cette partie de toi qui ne veut pas maigrir ».
Comment vaincre la peur du manque ?
Comme toujours, j’aimerais te rappeler qu’il n'y a pas de solution miracle pour se libérer de ses peurs. Pour moi, se répéter des mantras du type « L'abondance est autour de moi, je reçois tout ce dont j'ai besoin », ça ne marche pas. C’est comme se répéter que tout va bien quand on est anxieux, pour que l’angoisse disparaisse comme par magie. À mon sens, ce genre de petites phrases ne font qu'invalider des sentiments qui sont pourtant bien valides.
Si tu veux te libérer de ta peur du manque, je t’invite plutôt à te poser des questions puissantes pour déconstruire cette peur et t’en détacher petit à petit :
Est-ce que cette peur de manquer est rationnelle ou irrationnelle ? Par exemple, si tu ressens le besoin d’acheter un gâteau parce que tu crains de ne plus jamais en avoir l’occasion, est-ce vraiment le cas ? N’as-tu pas la possibilité de le faire plus tard, ou même de chercher une recette pour le faire toi-même ce week-end ?
À quoi font écho les pensées toxiques qui traversent ton esprit quand tu as peur de manquer (« il faut faire attention », « il ne faut pas gâcher », etc.). Est-ce que cela te rappelle les paroles de ton père ou de ta mère, le discours qu’on te tenait quand tu étais enfant ?
De quoi as-tu réellement peur au fond ? Est-ce que manquer une occasion te renvoie à des années de régimes et au sentiment d'injustice qui l'accompagne ? Est-ce que pour toi, c'est risquer d'être rejetée et mise à l’écart ?
Je t’encourage à répéter cet exercice d'observation de tes propres pensées et automatismes autant de fois que nécessaire, de façon à accueillir avec bienveillance les blessures du passé et réécrire l’histoire toxique qui tourne en boucle dans ta tête. Reste la plus factuelle possible. Sois curieuse. Observe toutes les situations où ta peur du manque dicte tes choix et tes comportements.
Et si aujourd'hui ton cerveau est programmé à voir les risques, les dangers et la peur de perdre (comme si c’était ton mode par défaut), sache que tu peux progressivement l'entraîner à l'excitation et à la possibilité de gagner. Si d’autres ont réussi là où tu penses être condamnée à tout le temps échouer, pourquoi pas toi ?
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