Je suis accro au sucre : que faire ?
Une question m'a obsédée pendant toutes mes années de compulsions alimentaires : pourquoi est-ce que je suis accro au sucre ? Qu’est-ce qui fait que je suis incapable de me contrôler face aux gâteaux, bonbons, biscuits, pâtisseries, chocolat et autres douceurs ?
J'étais convaincue que si je ne me comportais plus comme une junkie avec le sucre, tous mes problèmes de poids disparaîtraient. Je pourrais ENFIN être mince et me sentir bien dans mon corps. Si toi aussi tu te considères comme une addict au sucre, je suis sûre que tu as déjà pensé la même chose.
À en croire certains spécialistes de la nutrition et de la diététique, le sucre appelle le sucre. Alors pour stopper cette dépendance et éviter les fameux pics de glycémie néfastes pour la santé, tu as peut-être eu envie de tester les programmes en vogue : « zéro sucre », « j'arrête le sucre » ou encore les meilleures « recettes à faible indice glycémique ».
Le problème, c’est que vivre dans un climat permanent de diabolisation du sucre n’a jamais fonctionné. C’est même tout l’inverse, comme nous allons le voir dans cet article. Je vais t'expliquer pourquoi le sucre t'attire autant et pourquoi tu es incapable de résister, même si tu y mets toute ton énergie et toute ta volonté. Mais surtout, je vais partager avec toi la solution qui m’a permis d’arrêter l’addiction au sucre et de retrouver une relation plus apaisée avec la nourriture.
Ça veut dire quoi être addict au sucre ?
Être accro au sucre, c'est se comporter comme une personne dépendante aux aliments sucrés : on ressent un tel besoin de manger du sucre qu’on va le faire fréquemment et de façon automatique, sans pouvoir s'arrêter. Ces envies de nourriture sucrée sont considérées comme irrépressibles et impliquent une perte de contrôle.
Bien plus qu’un simple péché mignon ou qu’une gourmandise, le sucre constituerait ainsi une source d’addiction et de dépendance.
Quelques exemples de situations qui peuvent te laisser penser que tu es addict au sucre :
Tu te jettes sur de la nourriture sucrée à la moindre contrariété et tu en manges des quantités importantes, même si tu n’as pas faim.
Tu as du mal à t’arrêter de manger, même si tu sais que le sucre est « mauvais » pour ta santé et ta silhouette.
Tes « aliments doudous » (ceux qui te procurent le plus de réconfort) sont des produits sucrés.
Tu caches des sucreries dans ton sac, ton bureau ou encore ta voiture pour assouvir tes fringales compulsives.
Tu éprouves de la culpabilité et de la honte après chaque épisode de compulsion alimentaire. Chaque fois que tu es incapable de résister au sucre, tu te sens nulle, faible et sans volonté.
Tu te sens irritable, anxieuse, voire déprimée quand tu essaies de réduire ou d’arrêter le sucre. Toutes tes tentatives de régimes sans sucre ont échoué.
Est-ce que l’addiction au sucre existe vraiment ?
Si tu te reconnais dans plusieurs situations que je décris juste avant, tu es bien accro au sucre, mais pas au sens où tu l'entends.
En effet, l’addiction au sucre n’existerait pas à proprement parler, car :
L’appétence au sucre ne répond pas aux critères d’addiction répertoriés dans le DSM-V (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux), l’ouvrage de référence en matière de santé mentale.
Si manger un aliment sucré entraîne une libération de dopamine dans le cerveau, il n’y a pas de stimulation continue du système de récompense comme avec une drogue ou une autre substance psychoactive. En d’autres termes, le plaisir associé à la consommation de sucre finit par diminuer au fil de la prise alimentaire, le système de la récompense se désactivant naturellement.
À ce jour, la très grande majorité des études pour prouver le potentiel addictif du sucre ont été menées sur des rongeurs, avec des protocoles critiquables et des conclusions non transposables aux humains selon certains chercheurs. Les sujets étaient mis dans des conditions de privation de nourriture, ce qui expliquerait pourquoi ils préféraient se jeter sur le sucre plutôt que sur la cocaïne.
Le concept même d’addiction alimentaire est remis en cause, en l’absence de réelles preuves scientifiques. Ce que l’on considère comme un comportement addictif est en fait un comportement compulsif face à la nourriture.
💡 Si tu n'arrives pas à contrôler ta consommation de sucre (bien que tu aies conscience de ses effets néfastes), ce n’est pas une question de dépendance, mais un trouble du comportement alimentaire ou TCA.
Faut-il se désintoxiquer du sucre ?
Le problème avec les programmes alimentaires, les régimes et les cures de détox de sucre, c’est qu’ils se basent sur la privation et l’interdit.
Ils génèrent en toi encore plus de stress et d'anxiété vis-à-vis de la bouffe. Tu vas te mettre à traquer l’index glycémique de chaque aliment, à refuser les invitations au resto par peur de craquer au dessert, voire à carrément évincer de ton assiette les féculents pour espérer maigrir plus vite.
Or, comme je te l’ai expliqué dans mon article sur le besoin compulsif de manger, c'est la restriction cognitive qui engendre la compulsion.
À force de te restreindre et de chercher à contrôler tout ce que tu manges, tu finis TOUJOURS par céder à la tentation, submergée par la frustration et le stress. Alors qu’encore une fois, il n’y a pas de réelle dépendance physiologique au sucre, donc aucune raison médicale de t’interdire d’en consommer en proportion raisonnable (sauf problème de santé spécifique pour lequel tu serais suivi par un médecin).
D’ailleurs, les sucres et les glucides en général ont toute leur place au sein d’une alimentation saine et équilibrée, puisqu’ils constituent une source d’énergie pour le corps. Les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indiquent que les différents types de « sucres libres » peuvent constituer jusqu'à 5 % des apports énergétiques quotidiens, ce qui représente environ 25 grammes par jour.
💡 Au lieu de t’éloigner de tes vrais besoins et de ta capacité à te faire confiance sur tes choix alimentaires, je t’invite à t'intéresser aux VRAIES raisons qui te poussent à manger du sucre en excès. Car si ce n’est pas un besoin physiologique lié à une dépendance, c’est qu’il s’agit d’un autre type de besoin qui crée en toi cette envie irrépressible de manger du sucre.
Pourquoi je suis accro au sucre ?
Manger sucré et/ou gras est tout à fait normal, notamment quand on se sent en colère, triste, fatigué, etc. La nourriture n’est pas juste là pour apporter du carburant à notre organisme, mais aussi pour nous faire du bien et nous réconforter.
Là où ça devient problématique, c’est quand ce comportement alimentaire survient très souvent, voire tout le temps. Tu vas te jeter sur des produits sucrés dès que tu sens mal, que tu t’ennuies, que tu lâches prise après une journée entière à « tenir ton rôle » (de collègue parfaite, de bonne mère, d’épouse aimante, d’amie fidèle et attentionnée, etc.).
Au-delà des causes physiologiques qui te poussent à consommer du sucre, il y a donc des causes émotionnelles et psychologiques. D’où le fait que la prétendue dépendance au sucre soit en fait un problème d’alimentation émotionnelle.
Ce qui peut expliquer pourquoi tu es accro au sucre :
Un manque d’amour, de réconfort, de sécurité ou encore de reconnaissance. Le sucre endosse le rôle de substitut affectif quand tu te sens seule et délaissée.
Le stress et de l'anxiété. Manger du sucre devient ton échappatoire quand tu te sens submergée et sous pression, car cela provoque une montée rapide de sérotonine et d’endorphine. Malheureusement, ce soulagement n’est que temporaire.
L'ennui et le vide que tu ressens au fond de toi. Parfois, ce n'est même pas une émotion forte qui te pousse vers le sucre, mais plutôt un sentiment de vide intérieur et d’ennui profond. Alors tu manges sucré pour combler un manque (manque de sens, manque de passion, manque de connexion avec toi-même et/ou avec les autres, etc.).
Ton envie de rébellion contre les restrictions. Plus tu essaies de contrôler ta consommation de sucre, plus tu développes une relation obsessionnelle avec lui. Dès que tu te dis « je ne dois surtout pas en manger », ton cerveau ne pense qu'à ça. Et quand tu craques, c'est comme un acte de révolte contre toutes ces règles que tu t'imposes.
Ton mécanisme de protection ou d’autosabotage pour t’empêcher de perdre du poids. Malgré une très forte envie de perdre tes kilos en trop, inconsciemment, tu vas faire tout le contraire de ce qu’il faudrait. Peut-être parce que tu as l’impression de ne pas mériter d’être heureuse, que tu crains trop d’échouer ou même que tu as peur de réussir (ce qui changerait le regard des autres sur toi et sur ton corps).
Ta quête de plaisir immédiat, le sucre offrant une satisfaction instantanée. C’est bien plus rapide que de prendre le temps d’identifier ce dont tu as vraiment besoin, et beaucoup plus simple que de chercher d'autres sources de plaisir qui demandent peut-être plus d'effort ou de patience.
En définitive, le sucre n’est pas une drogue, mais un refuge émotionnel, une source de plaisir et de réconfort. Ce qui te rend accro n’est pas le sucre en lui-même, mais l’effet calmant, satisfaisant, voire euphorisant que cela te procure lorsque tu en manges.
Comment arrêter l'addiction au sucre ?
Je pense que tu l’auras compris : l’enjeu n’est pas de « se désintoxiquer du sucre » en étant dans le contrôle et la privation, mais plutôt d’entamer un travail de libération émotionnelle. Voici les 3 étapes clés du processus qui m’a permis de sortir de cette spirale infernale des compulsions alimentaires sucrées, et qui a également aidé les centaines de femmes que j’ai pu accompagner en coaching.
Étape 1 : prendre conscience qu’il ne s’agit pas d’une addiction, mais d’un trouble du comportement alimentaire
Avant toute chose, il est essentiel que tu prennes conscience que ta prétendue addiction au sucre n’en est pas une. Comme nous l’avons vu juste avant, ce comportement compulsif qui te pousse vers le sucre relève d’un trouble du comportement alimentaire.
À mon sens, il ne s’agit pas de « manger ses émotions » (c’est un raccourci que l’on fait souvent), mais de manger pour ne pas ressentir des émotions négatives. Et effectivement, quand tu manges sucré, le boost de sérotonine et d'endorphine te donne l'illusion sur le moment que ton état émotionnel change.
Quand tu te précipites sur les biscuits après une journée difficile, quand tu t'enfiles une tablette de chocolat suite à une dispute, ou quand tu engloutis un paquet de bonbons parce que tu te sens seule… Tu cherches juste à anesthésier ta colère, ta tristesse ou tes angoisses.
💡 Le VRAI problème, ce n'est donc pas ton incapacité à résister au sucre, mais ton incapacité à gérer tes états émotionnels autrement qu'en mangeant. Du moins, pour l’instant, car c’est une compétence qui s'acquiert avec le temps et avec la bonne approche.
Étape 2 : apprendre à lâcher-prise et à entrer en contact avec tes émotions
Pour reprendre le pouvoir sur le sucre, tu dois donc lâcher prise et entrer en contact avec ces émotions que tu cherches à fuir.
Lorsque tu as une envie compulsive de manger du sucre, je t’invite à t'intéresser à ton état émotionnel et à te poser les bonnes questions :
Qu'est-ce que tu ressens à ce moment précis comme émotions ?
Qu'est-ce qui te paraît vraiment insupportable dans ton ressenti émotionnel ?
De quoi aurais-tu réellement besoin pour te sentir mieux ?
Plus tu développeras ta capacité à identifier et à accueillir tes émotions, plus tu seras en mesure d’apaiser ta relation avec le sucre (et la nourriture en général).
Étape 3 : trouver du plaisir autrement qu’en mangeant du sucre
Enfin, dernière étape clé pour arrêter d’être accro au sucre : travailler sur ta carence principale, qui est généralement une carence en plaisir.
À force de courir après tes obligations, de répondre tout le temps aux attentes des autres et de mettre tes propres besoins de côté, tu as probablement oublié comment prendre soin de toi et te faire plaisir autrement qu'en mangeant.
Quelques idées d’actions pour réintroduire du plaisir dans ta vie sans passer par la case « sucre » :
Instaure un rituel bien-être dans la semaine afin de prendre du temps rien que pour toi (un bon bain chaud, un massage ou encore une séance de méditation).
Pratique une activité créative pour te permettre d'exprimer tes émotions et ta sensibilité (dessin, peinture, chant, couture, poterie, etc.).
Teste diverses expériences inédites pour nourrir ton besoin d'excitation et de nouveauté (une escapade hors de chez toi le temps d’un week-end, un atelier de cuisine, un stage de danse, un challenge sportif ou encore une sortie pour rencontrer de nouvelles personnes).
✨ Tu te sens prête à travailler sur ta relation au sucre, à la nourriture et à toi-même ? Le meilleur moyen d’y arriver, c’est de te faire accompagner pour être guidée pas à pas et ne plus jamais te sentir démunie quand tu as envie de craquer.
Pour t’aider à cheminer en toute confiance, j’ai créé « Déjeuner en Paix » (DEP), un coaching intensif de 3 mois. L’objectif : sortir des compulsions alimentaires, te libérer définitivement de l'alimentation émotionnelle et retrouver confiance en toi.
Cet accompagnement est pour toi si :
✓ Tu es consciente que tu as des fragilités émotionnelles et des manques plus profonds que tu combles avec la nourriture, et plus particulièrement avec le sucre.
✓ Tu n’en peux plus de ta situation actuelle et tu veux que les choses changent rapidement.
✓ Tu ressens le besoin d’être accompagnée, guidée et soutenue dans ta démarche.
Des séances de coaching en live, une plateforme pédagogique avec une multitude de contenus vidéo, un cahier d’activités, un groupe d’entraide privé… Clique sur le bouton ci-dessous pour découvrir tout ce à quoi tu auras accès en intégrant ce programme.
Le nombre de participantes est limité à chaque session car j'encadre personnellement le programme de bout en bout, alors inscris-toi dès maintenant sur la liste d’attente si tu veux sécuriser ta place.
Cet article de blog est un contenu pédagogique qui ne vise pas à diagnostiquer, traiter ou remplacer un suivi médical ou thérapeutique. Il ne constitue pas un avis médical ou nutritionnel. Si tu souffres de troubles physiques, mentaux ou alimentaires graves, il est essentiel de consulter un professionnel de santé.
